HISTORIQUE DE LA DANSE ZOGLO DE PINIKRO

Auparavant, La danse pratiquée par nos parents était appelée le « GBÔ ». Il fut un temps, cette danse a connu un déclin dû à  la famine qui frappa le village. A la recherche de nourriture dans la forêt, les femmes ont découvert un tubercule qui jusque-là était encore inconnu (le manioc actuel). Ayant servi de consommation sans aucune conséquence négative. Elles décidèrent alors de ramener ce tubercule au village, sur le chemin, elles rencontrent un peuple qui pratiquait une danse semblable au «GBÔ» mais plus améliorée. Ayant aimé cette danse, elles prirent l’initiative de proposer celle-ci aux hommes du village afin  de relancer l’ancienne danse abandonnée mais cette fois-ci sous une autre appellation « ZOGLO ». Cette nouvelle appellation en baoulé signifie donc «  le manioc » cela pour rendre hommage au tubercule de manioc qui grâce au quel elles eu à faire la connaissance de ce peuple qui leur a transmis la danse en remplacement du « GBÔ ».

Depuis lors, le « ZOGLO » est devenu une danse de réjouissance qui est pratiquée par les hommes et les femmes, même si celui qui porte le masque ne peut être qu’un homme. Le masque du « ZOGLO » à l’effigie de la féminité, est porté par un volontaire membre du ZOGLO ayant une parfaite maîtrise des pas de danse.

Le ZOGLO est symbolisé sur la tête du masque principale par la statue de « Mamie-Wata (la sirène des eaux) car synonyme de fertilité et de production fructueuse ». Lors de ses sorties, il est accompagné par d’autres masques. Le masque de « ALIAIKORA » ce qui signifie ‘’ la nourriture va bruler ’’ etc.

Pour danser le « ZOGLO », on forme un cercle et par des mouvements du bas vers le haut on joue les calebasses.

Les instruments utilisés pour cette danse sont :

  • Le sifflet, détenu par le capitaine qui dirige les mouvements de la danse ;
  •  Des petits tambours appelés « Alloga » en langue local (le baoulé) ;
  • Un grattoir appelé «Tchoaka » ;
  • Une barre de fer creuse appelé « Kokoha » et ;
  • Des calebasses.

Le ZOGLO peut être acquis par tous les peuples désirant l’obtenir afin d’enrichir leur patrimoine culturel.

Aussi peut adhérer à l’équipe de danse du ZOGLO toutes personnes étrangères le souhaitant sans distinction de race, religion et culture.

Aujourd’hui, Le « ZOGLO » est devenue une danse touristique. On peut faire la danse à tout évènement malheureux ou heureux.

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